Morning Chronicle - Le "Who's Who" d'un gouvernement Trump 2

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Le "Who's Who" d'un gouvernement Trump 2
Le "Who's Who" d'un gouvernement Trump 2 / Photo: Jim WATSON - AFP

Le "Who's Who" d'un gouvernement Trump 2

Elon Musk, Robert F. Kennedy Jr, Mike Pompeo ou Marco Rubio: soit l'homme le plus riche du monde, des républicains connus mais aussi des dizaines de fidèles dans l'ombre qu'il faut récompenser pourraient former le premier gouvernement Trump 2.

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L'équipe de transition de Donald Trump devrait présenter une première liste de ministres et conseillers "dans les jours et semaines qui viennent", avant son investiture le 20 janvier.

Les démocrates "ont fait campagne en divisant les gens alors que le président Trump les a rassemblés", a vanté sur Fox Business Jason Miller, conseiller du milliardaire républicain.

Alors quel sera le "Who's Who" d'un premier gouvernement Trump 2?

"Il y a des gens qui reviennent, d'autres nouveaux qui (nous) rejoignent, pas uniquement des grands noms, mais aussi des démocrates, des indépendants, des milieux d'affaires, a répondu Jason Miller sans confirmer les noms évoqués depuis mercredi par des médias américains.

- Cheffe de cabinet -

Donald Trump a toutefois procédé jeudi à sa première grande nomination: Susie Wiles, architecte de sa campagne, sera sa cheffe de cabinet, un poste ultrastratégique jamais occupé par une femme. Sous son premier mandat, pas moins de quatre chefs de cabinets avaient défilé. L'un d'eux, l'ancien général John Kelly l'avait qualifié en octobre de "fasciste".

- Justice -

C'est l'un des postes les plus sensibles et qui le sera d'autant plus que Donald Trump a été condamné et inculpé dans quatre affaires pénales sous les démocrates et qu'il entend mettre en oeuvre dès le 20 janvier l'expulsion massive d'immigrés clandestins.

Le sénateur de l'Utah, Mike Lee, et du Missouri, Eric Schmitt, sont cités par le Washington Post.

- Affaires étrangères -

Le secrétaire d'Etat, visage des Etats-Unis à l'étranger, devra mettre en musique la diplomatie protectionniste et isolationniste de "l'Amérique d'abord" de Donald Trump, notamment à l'égard de l'Ukraine, de l'Otan et de l'Europe.

Le nom de Richard Grenell circule depuis des mois.

Décrit comme "émissaire" de l'ombre de Donald Trump, il a été ambassadeur en Allemagne (2018-2020), où son style a crispé. Il fut aussi directeur par intérim du renseignement et émissaire spécial pour le Kosovo et la Serbie.

"Pour éviter la guerre, il vaut mieux avoir un salaud comme diplomate", avait-il lancé en début d'année, alors que Donald Trump s'est toujours vanté, contre toute évidence, de l'absence de guerres sous son premier mandat et a promis qu'il mettrait fin à celles en Ukraine et au Proche-Orient.

La presse voit aussi M. Grenell conseiller à la Sécurité nationale de la Maison Blanche, auquel cas le sénateur de Floride Marco Rubio, qui s'est dit sur CNN "toujours intéressé pour servir ce pays", pourrait devenir secrétaire d'Etat.

- Défense et CIA -

Les partenaires ou adversaires des Etats-Unis attendent ces postes avec impatience ou anxiété.

Pour piloter le Pentagone, Mike Pompeo, ancien chef de la diplomatie de Donald Trump et ex-directeur de la CIA, pourrait être choisi.

La direction de la CIA pourrait échoir à l'ex-élu ultraconservateur du Texas John Ratcliffe. A moins qu'il ne s'agisse de Kash Patel, qui a servi à la Maison Blanche, au renseignement et au Pentagone, avant d'écrire un livre contre un supposé "Etat profond" à l'oeuvre contre Donald Trump.

- Trésor -

Le poste de grand argentier pourrait être disputé entre deux milliardaires, patrons de fonds d'investissement: Scott Bessent, donateur et conseiller économique du prochain président pour des baisses d'impôts et hausses des tarifs douaniers, a répondu prudemment sur CNBC qu'il "fera ce que Donald Trump (lui) demandera". Il est en concurrence avec le financier John Paulson.

- "Efficacité gouvernementale" -

Elon Musk, l'homme le plus riche du monde, patron de Tesla, SpaceX et X, a investi plus de 100 millions de dollars dans la campagne de Donald Trump. Ce dernier pourrait en retour le charger de réorganiser en profondeur l'administration fédérale, à la tête d'un ministère de l'"Efficacité gouvernementale".

Si les deux impétueux milliardaires s'entendent durablement, ils pourraient procéder à 2.000 milliards de dollars de coupes claires dans un budget de 7.000 milliards.

Mais ils n'ont pas encore dit comment.

- Santé -

Robert F. Kennedy Jr, neveu du président assassiné "JFK", ancien candidat indépendant rallié à Donald Trump, pourrait être responsable des politiques de santé publique. Notoirement critique de la vaccination, il a assuré sur NBC qu'il "n'enlèverait les vaccins de personne" mais dit que les Américains devaient pouvoir "décider individuellement".

K.Adams--MC-UK