La BCE surveille "de près" les implications de la situation en Ukraine
La Banque centrale européenne a dit jeudi "suivre de près les implications de la situation en Ukraine", théâtre d'une opération militaire lancée par la Russie.
Le conseil des gouverneurs de la BCE "procédera à une évaluation complète des perspectives économiques lors de la réunion de mars" incluant "les développements récents dans le domaine géopolitique", a ajouté l'institut dans un communiqué transmis à l'AFP par une-parole.
Les pays de l'UE, qui se retrouvent en sommet exceptionnel jeudi soir à Bruxelles, préparent de leur côté un nouveau train de sanctions qui sera le "plus sévère jamais mis en œuvre", a prévenu Josep Borrell, chef de la diplomatie de l'UE.
Ces sanctions, décidées par l'UE et les gouvernements européens, "seront mises en oeuvre par l'Eurosystème", indique à ce sujet le communiqué de la BCE.
Le conseil des gouverneurs de la BCE au complet se réunit jeudi à Paris et pour la première fois depuis des mois en présentiel, comme annoncé avant le dernier week-end.
Cette réunion, qui précède un Conseil des ministres de l’Economie et des finances (Ecofin) de la Présidence française de l'Union européenne vendredi à Bercy, a été prévue de longue date et n'a pas vocation à examiner le cap de la politique monétaire.
Quant aux implications du conflit qui sont surveillées par la BCE, elles devraient porter sur "les prix du pétrole et du gaz, mais aussi sur la confiance des investisseurs, la confiance des consommateurs, le commerce", selon le chef économiste de l'institut, Philip Lane, dans une interview à la Frankfurter Allgemeine Zeitung publiée mercredi soir.
Le superviseur bancaire logé au sein de la BCE s'intéresse, lui, déjà depuis plusieurs jours à l'impact éventuel de sanctions sur les grandes banques sous sa surveillance.
Il regarde en particulier l'impact sur les liquidités, les prêts, les positions en devises et le négoce d'instruments financiers, selon Bloomberg.
Q.Young--MC-UK