Wall Street aborde en ordre dispersé la dernière séance d'un mois en berne
La Bourse de New York évoluait en ordre dispersé lundi, pour la dernière séance d'un mois de janvier en berne.
A 15H00 GMT, l'indice Dow Jones perdait 0,40% tandis que le Nasdaq avançait de 0,91%. Le S&P 500 stagnait à 4.431,48 points (-0,01%).
Wall Street avait affiché un rebond vendredi, le Dow Jones terminant sur un gain de 1,65% à 34.725,47 points, le Nasdaq, à dominante technologique, de 3,13% à 13.770,57 points, et l'indice élargi S&P 500 de 2,43% à 4.431,85 points.
Mais depuis le début de l'année, les indices ont été ébranlés par les projets de hausses de taux de la Fed. Le Dow Jones a perdu 4,4%, le S&P 500 7% et le Nasdaq 12%.
"Cette nouvelle année démarre durement. Le S&P 500 va inscrire son pire mois depuis mars 2020", lorsque la pandémie de Covid 19 s'est installée aux Etats-Unis, a commenté Art Hogan de National Securities, en soulignant que l'indice qui représente l'ensemble du marché américain approche la correction (soit une baisse d'au moins 10%).
Sur le front des taux d'intérêt de la Réserve fédérale américaine (Fed), les investisseurs pensent en moyenne qu'elle va opérer cinq hausses, a ajouté l'analyste. Certaines banques, comme Bank of America, pensent même à sept relèvements en 2022.
Les marchés sont inquiets des "tensions inflationnistes tenaces", mais aussi troublés par la politique monétaire à venir de la Fed, qui devrait "être agressive", jugeaient les analystes de Schwab.
Un des responsables de la Fed, Raphael Bostic, n'a pas exclu une hausse des taux d'un demi-point de pourcentage directement alors que des relèvements d'un quart de point (0,25%) sont d'ordinaire plutôt attendus. "Toute option est sur la table à chaque réunion" du Comité monétaire, a indiqué le président de la Fed d'Atlanta au Financial Times.
Les rendements sur les bons du Trésor à 10 ans se tendaient à 1,80% contre 1,76% à la clôture précédente.
Les marchés vont aussi surveiller cette semaine les réunions monétaires de la Banque centrale européenne (BCE) et de la Banque d'Angleterre (BoE) jeudi. Leur issue devrait confirmer leur divergence en terme de stratégie alors qu'une nouvelle hausse des taux est anticipée pour la BoE.
La semaine sera chargée en résultats d'entreprises, après les bonnes annonces d'Apple (+0,44% à l'ouverture) et de Microsoft (-0,18%) la semaine dernière qui ont permis au Nasdaq de regagner du terrain perdu sur le mois.
Alphabet (Google) et General Motors sont attendus mardi, Meta (Facebook) mercredi, Amazon, Merck et Ford jeudi.
Et vendredi, le ministère américain du Travail publiera les chiffres du chômage et des créations d'emplois pour janvier.
Lundi, dix secteurs du S&P sur onze étaient dans le rouge, à commencer par les banques. Mais le Nasdaq restait en territoire positif, tiré par des grands noms comme Tesla (+4,68% à 885 dollars), Amazon (+1,91%), Twitter (+2,72%).
Netflix, dont l'action a quasiment été divisée de moitié depuis son dernier record en novembre, grimpait de 7,17% à 412 dollars. Un de ses dirigeants, Reed Hastings, a acquis pour 20 millions de dollars de titre lorsqu'il a chuté.
De son côté, l'entreprise américaine Citrix Systems, spécialisée dans les solutions d'informatique dématérialisée, chutait de 3,69% à 101,65 dollars, après avoir annoncé avoir été rachetée par les sociétés d'investissement Vista Equity Partners et Elliott Investment Management pour 13 milliards de dollars.
D.Chapman--MC-UK