EPR de Flamanville: la réaction nucléaire a repris après un arrêt
La réaction nucléaire a repris dans le réacteur EPR de Flamanville (Manche), qui avait connu un "arrêt automatique" mercredi au lendemain de son démarrage, a annoncé samedi EDF.
"Le réacteur de Flamanville 3 est divergé et stabilisé à 0,2% de puissance depuis 08h21", a indiqué à l'AFP un porte-parole du groupe. La "divergence" est le terme technique pour la réaction nucléaire.
"Les équipes reprennent les activités et essais nécessaires à la préparation du couplage", soit la connexion au réseau électrique, "qui aura lieu d’ici la fin de l'automne", a-t-il ajouté.
L'EPR, objet d'un chantier aux nombreux déboires, avait franchi une étape importante mardi avec la réalisation de la première fission nucléaire. Mais plusieurs étapes sont encore prévues avant qu'il puisse vraiment alimenter le réseau en électricité, avec potentiellement des aléas techniques.
Il avait connu mercredi un "arrêt automatique" au lendemain de son démarrage.
"L'événement est lié à une mauvaise mise en configuration de l’installation lors des essais réalisés après la divergence, qui a généré des alarmes et déclenché l'ordre automatique d’arrêt du réacteur. La situation n'est pas liée à un problème matériel de l'installation, ni de maîtrise de la réaction nucléaire", détaille EDF samedi.
L'autorité de sûreté nucléaire (ASN) avait pour sa part expliqué à l'AFP que l'arrêt était le fruit d'une "erreur humaine" dans la configuration de systèmes électroniques, le mode opératoire n'ayant "pas été strictement respecté".
Le démarrage de ce réacteur nucléaire de nouvelle génération accuse 12 ans de retard sur le calendrier initial en raison de nombreux déboires techniques qui ont fait exploser la facture, désormais estimée à 13,2 milliards d'euros par EDF, soit quatre fois le devis initial de 3,3 milliards.
"Le démarrage de l'EPR est un processus long et complexe, qui met en service les matériels pour la première fois. L'activation d'autres arrêts automatiques et la rencontre d'aléas restent probables jusqu'à l'atteinte de la pleine puissance du réacteur", prévient EDF.
N.Bobellon--MC-UK