Morning Chronicle - Records en clôture pour Nasdaq et S&P 500, Nvidia première capitalisation mondiale

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Records en clôture pour Nasdaq et S&P 500, Nvidia première capitalisation mondiale
Records en clôture pour Nasdaq et S&P 500, Nvidia première capitalisation mondiale / Photo: SPENCER PLATT - GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP

Records en clôture pour Nasdaq et S&P 500, Nvidia première capitalisation mondiale

La Bourse de New York a terminé en hausse, mardi, avec, à la clef, de nouveaux records en clôture pour les indices Nasdaq et S&P 500, tandis que le géant des semi-conducteurs a fini, pour la première fois, avec le rang de première capitalisation boursière mondiale.

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Le Nasdaq et le S&P 500 ont gagné respectivement 0,03% et 0,25%, tandis que le Dow Jones a pris 0,15%.

Il s'agit du septième record consécutif pour le Nasdaq. Quant au S&P 500, il a atteint mardi son 31e plus haut historique depuis le début de l'année.

La séance aura été marquée par le sacre de Nvidia (+3,51%), qui a dépassé Microsoft et Apple au classement mondial des sociétés pesant le plus lourd en Bourse.

A la clôture, le groupe de Santa Clara (Californie), porte-drapeau de la révolution de l'intelligence artificielle (IA) générative, affichait 3.335 milliards de dollars de valorisation boursière.

"L'industrie des semi-conducteurs est désormais le premier secteur du S&P 500", a relevé Angelo Zino, analyste de CFRA. "Elle a pris la main ces 15 ou 18 derniers mois. Cela vous montre à quel point le monde a changé."

Depuis le lancement de ChatGPT, en novembre 2022, la capitalisation de Nvidia a été multipliée par huit.

Quelques-uns de ses concurrents ont suivi mardi sa montée, en particulier Qualcomm (+2,19%), Arm (+8,63%) et Micron (+3,80%).

En début de journée, la Bourse new-yorkaise avait été stimulée, par la banque centrale américaine (Fed), selon laquelle la production industrielle des Etats-Unis a progressé de 0,9% en mai sur un mois, une surprise alors que les économistes s'attendaient à une hausse de 0,3% seulement.

Une partie de ce décalage est imputable à des révisions en baisse des deux chiffres précédents, pour mars et avril.

"Cela a profité aux valeurs cycliques", c'est-à-dire théoriquement sensible à la conjoncture, a souligné Art Hogan, analyste de B. Riley Wealth Management, mentionnant, en particulier, l'industrie. Dow (+0,38%), Caterpillar (+0,85%) et Home Depot (+1,25%) se sont ainsi signalés.

Au-delà des spécificités sectorielles, "le marché prend enfin acte du fait que les taux obligataires descendent", a expliqué Art Hogan.

Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans ressortait à 4,21%, contre 4,28% la veille en clôture.

L'humeur de la place new-yorkaise n'a pas été assombrie par le mauvais chiffre des ventes de détail, qui n'ont progressé que de 0,1% sur un mois en mai, contre 0,2% annoncé par les économistes.

"Si on lisse sur trois mois, on est à environ 2% de croissance" des ventes de détail, a rappelé Art Hogan. "C'est plus lent que l'an dernier, mais on est loin d'un effondrement de la consommation."

"On a donc le scénario parfait de l'atterrissage en douceur" de l'économie américaine et, en ce qui concerne la Fed, "une probable baisse de taux en septembre s'inscrit progressivement dans l'esprit des investisseurs", a ajouté cet analyste.

A la cote, le groupe de médias de Donald Trump (Trump Media and Technology Group) a décroché (-9,82%). Il perdait encore près de 20% dans les échanges électroniques après la clôture, se rapprochant de son plus bas niveau depuis son introduction en Bourse, fin mars.

Hewlett Packard Enterprise (HPE) a brillé (+1,44%) après l'annonce du lancement d'une offre de produits développés conjointement avec Nvidia.

Dell a lui aussi tiré son épingle du jeu (+5,01%) grâce à une note favorable de Bank of America, qui a mis en avant le potentiel du groupe sur le segment de l'IA générative pour les entreprises.

A l'inverse de Nvidia, la plupart des mastodontes de la "tech" ont fait l'objet de prises de bénéfices, en particulier Meta (-1,41%) et Alphabet (-1,30%).

Boeing a lâché 1,91%. Lors d'une audition devant une commission d'enquête du Sénat américain, le directeur général du groupe, Dave Calhoun, a reconnu la "gravité" de la situation dans laquelle se trouve l'avionneur.

F.Corbyn--MC-UK