La Bourse de Paris mise sur les pourparlers en Ukraine et remonte de 1,75%
La Bourse de Paris a terminé en nette hausse de 1,75% lundi, soulagée par la reprise des négociations sur l'Ukraine et la baisse des prix du pétrole, mais le répit demeure fragile.
L'indice vedette CAC 40 a grimpé de 109,69 points à 6.369,94 points. Vendredi, il avait conclu une semaine agitée sur une hausse de 0,85%.
La cote parisienne a ouvert dans le positif et a rapidement accru ses gains, passant même la barre des 2% en fin de matinée, puis de nouveau après l'ouverture des marchés américains.
"Le marché reste compliqué" à lire et à anticiper en raison des aléas géopolitiques, explique Frédéric Rozier, gérant de portefeuille chez Mirabaud.
Lundi, la reprise des pourparlers faisait naître "des espoirs" et donc un rebond sur les indices, mais le mouvement reste "fragile" estime-t-il.
La quatrième session des négociations entre l'Ukraine et la Russie reprendra mardi, a rapporté un négociateur de Kiev.
Sur le terrain, les opérations militaires continuent, avec des bombardements russes sur Kiev et Kharkiv alors que les séparatistes pro-russes de Donetsk ont accusé l'Ukraine d'avoir réalisé une frappe sur la ville.
L'armée russe "n'exclut pas la possibilité de prendre le contrôle total des grandes villes qui sont déjà encerclées", a prévenu le porte-parole du Kremlin.
Les banques profitent de la hausse des taux
Les valeurs bancaires ont profité de la hausse des taux sur le marché obligataire. Le taux sur l'emprunt à dix ans français est monté à 0,84%, contre 0,74% vendredi à la clôture.
Les taux se sont tendus à la veille du début de la réunion du comité de politique monétaire de la Fed. L'institution devrait relever ses taux – baissés à leur plus bas en mars 2020 – afin de combattre une inflation au plus haut depuis quarante ans.
Société Générale a grimpé de 3,92% à 23,08 euros, BNP Paribas de 4,04% à 51,01 euros, et Crédit Agricole de 0,96% à 10,06 euros.
EDF anticipe un plongeon de son résultat pour 2022
Le titre a perdu 0,09% à 8,72 euros. Le producteur d'électricité, qui a perdu plus de 15% depuis le 1er janvier, a annoncé lundi revoir fortement à la baisse sa prévision d'excédent brut d'exploitation pour l'année 2022, en raison des problèmes de corrosion de son parc nucléaire et du volume d'électricité que l'État le force à vendre à bas prix.
W.Elffire--MC-UK